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L’interview d’octobre 2023

Dernière mise à jour : 7 déc. 2023


On t’a découvert l’an passé sur les tournois et tu as tout de suite crevé l’écran. Peux-tu nous raconter comment tu as acquis ce niveau ?

Je jouais depuis environ 4 ans sur des sites en ligne où j’étais souvent traité de tricheur car je gagnais régulièrement contre des « anciens » joueurs. Mais depuis tout enfant, j’ai toujours été curieux des mots, de leur sens et de leur orthographe. Et le scrabble est vraiment devenu pour moi une passion car en plus de la connaissance du vocabulaire, ce jeu est aussi un jeu de stratégie, comme le jeu de dames, qui est ma seconde passion. Je suis d’ailleurs licencié au Damier Lyonnais.

Après avoir joué de nombreuses années en dehors des radars, tu as fini par te licencier dans un club, à Chaponost. Pourquoi ?

Habitant Thurins, dans le Rhône, c’est tout naturellement que je me suis dirigé vers le club de Scrabble le plus proche de mon domicile. J’avais cette envie depuis longtemps mais mes activités professionnelles (agriculteur producteur de petits fruits) et mes engagements pour ma commune (Maire de Thurins pendant presque 20 ans) ont fait qu’ une fois le Covid éloigné, j’ai enfin pu pousser la porte du club de Chaponost où j’ai été très bien accueilli.

Tu as commencé par disputer quelques parties de simultané avant de te lancer dans ton premier tournoi le 15/10/22 avec la qualif vermeils diamants rubis et quel succès avec des PP3 marqués. Peux-tu nous raconter ton état d’esprit au moment de te lancer dans la compétition ?

Emmanuel Courdioux, le président du club de Chaponost, surpris par mon niveau m’a vivement encouragé à participer à des tournois et je dois dire que j’ai adoré ça ! Même si mon émotivité maladive me fait souvent perdre mes moyens. Il m’a fallu apprivoiser aussi les temps de réflexion et l’inscription des mots sur les bulletins, chose qui se fait automatiquement lorsqu’on joue en ligne. Quelques beaux succès m’ont encouragé à persévérer et je n’ai qu’une envie : recommencer cette saison si ma santé le permet car un infarctus – heureusement pris à temps – m’a cueilli en novembre dernier !

Ta saison a surtout été marquée par le titre de champion de France interclubs D5. Peux-tu nous raconter cette aventure des qualifications à Beynost jusqu’à la finale disputée à Poitiers et votre victoire au forceps ?

Tout avait commencé à Beynost lors des qualifications lors desquelles notre équipe de Chaponost avait terminé 1ère nationale en division 5 et battu toutes les équipes lyonnaises engagées en division 4. Ce parcours nous a menés en finale à Poitiers et la victoire nationale en D5 a été l’apothéose de cette saison et a tissé des liens forts entre les équipiers (Eric Douillet, Emmanuel Courdioux, Bernard Colonel-Bertrand et Pascale Pech). Nous avons tous les cinq vécu cette victoire, émaillée d’un suspense intense jusqu’au bout avec une immense émotion et aussi un peu de fierté pour notre club !

Tu rejoins maintenant la 4ème série et tu vas quelque peu plonger dans l’anonymat au vu de la densité de joueurs. Quelles sont tes ambitions pour cette nouvelle saison ?

Me voilà en ce début de saison en série 4C et j’apprécie cette promotion en l’espace de moins d’un an. En route donc vers la série 3 ! Il me reste énormément à apprendre en stratégie de jeu comme par exemple ne pas céder à la panique face à 2 jokers. La gestion des S me pose aussi problème. Je suis d’ailleurs brouillé avec les pluriels et ça m’a joué quelques vilains tours la saison dernière.

On a beaucoup parlé du scrabbleur Roger mais qui est l’homme ?

Comme dit précédemment, j’ai été agriculteur producteur durant ma vie professionnelle et maire de Thurins durant de nombreuses années. Sur un plan plus personnel, je suis marié et père de trois grands enfants. Je privilégierai toujours ma vie de famille au jeu même si le scrabble m’a permis ce formidable épanouissement intellectuel.

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